Le quartier de Brooklyn




Place dans l'oeuvre :Revenants, La Chambre dérobée, La Musique du hasard, Moon Palace, Léviathan, Mr Vertigo, Tombouctou

Gérard de Cortanze le dit dans son livre d'essais et d'entretien consacrés à Paul Auster, Brooklyn est un "personnage à part entière" de l'oeuvre de l'écrivain. Il explique également que ce quartier, véritable ville ("la quatrième ville des Etats-Unis si elle était une municipalité autonome"), a été fondé en 1636 par des colons hollandais, et que son nom vient du terme hollandais "Breuckelen" qui signifie "terre coupée".

Si Paul Auster a souvent décrit ce quartier de New York, c'est qu'il y vit. Il habite une section de Brooklyn appelée Park Slope, "avec ses maisons victoriennes ornées de tours et de tourelles fin de siècle, de voûtes d'entrée néoromaines, de frises de gargouilles baroques, de perrons qui les font ressembler à des palais vénitiens...", dixit Gérard de Cortanze dans La Solitude du labyrinthe.
Comme pour revenir à l'époque où il habitait une minuscule chambre au 6, Varick Street, Paul Auster écrit dans un petit studio au rez-de-chaussée d'un immeuble.

Revenants :
Brooklyn, c'est le quartier dans lequel se trouve l'appartement de Noir, l'homme que surveille le détective privé nommé Bleu. Plus précisément cet appartement est situé dans Orange Street.
Par deux fois, il est fait mention du bureau de poste de Brooklyn, où se rend Bleu afin de remettre les rapports qu'il a fait d'après ses observations de Noir.
Le narrateur fait aussi allusion à ce lieu lorsqu'il parle d'Henry David Thoreau :

La Chambre dérobée :
En juillet 1981, après la naissance de leur deuxième enfant, le narrateur inconnu et Sophie déménagent "de l'autre côté du fleuve, à Brooklyn où [ils ont] loué les deux derniers étages d'une maison ancienne à la façade de pierre brune."

La Musique du hasard :
C'est à Brooklyn qu'habite un ami de Pozzi, du nom de Crappy Manzola. Pozzi dit à Nashe qu'il se fera héberger par lui lorsqu'il sera à New York.

Moon Palace :
Brooklyn, dans ce roman, c'est d'une part l'endroit où a été enterré le meilleur ami de Thomas Effing, Pavel Shum, après que ce dernier se soit fait renverser par une voiture sur Broadway.
Brooklyn, c'est aussi le quartier où se trouve le musée où Fogg doit de rendre sur les ordres d'Effing, afin d'y admirer le tableau de Blakelock.
Le Brooklyn Museum of art est l'un des plus prestigieux musées des Etats-Unis. Il est réputé dans le monde entier, aussi bien pour ses expositions temporaires que pour sa collection permanente. Il dispose notamment d'une splendide collection d'art égyptien, ainsi que d'une collection d'arts décoratifs comprenant les reproductions de 28 intérieurs de maisons américaines, de 1675 à 1928. Les arts d'Asie et d'Afrique y sont aussi représentés, et notons que le musée n'est pas en reste en ce concerne l'art français, avec une soixantaine d'oeuvres de Rodin, ainsi que celles de Degas et Cézanne, entre autres. Mais avant d'arriver à ce musée, Fogg doit prendre le métro jusqu'à Grand Army Plaza.

 

 

 

 

 

 

 

Conçue par les architectes de Central Park, la Grand Army Plaza est l'entrée principal d'un autre parc célèbre : Prospect Park. Sur la Grand Army Plaza a été édifié un monument en hommage aux morts de la guerre de Sécession. C'est aussi sur cette place que se situe la bibliothèque municipale de Brooklyn, que Paul Auster a dû fréquenter assidûment dans sa jeunesse.

Dans Moon Palace est également fait mention d'une partie du quartier de Brooklyn appelée Brooklyn Heights. C'est là que réside le fils de Képler, John Képler Jr, sur Pierrepont Avenue. John Képler est un homme riche et il n'est pas étonnant qu'il habite Brooklyn Heights. C'est un paisible quartier de près de 600 maisons historiques, aux rues bordées d'arbres, avec de belles églises et de grands restaurants.

 

 

Léviathan :
On retrouve ce quartier de Brooklyn Heights dans ce roman. C'est là que se trouve l'appartement dans lequel Aaron passe la soirée du 4 juillet 1986, centenaire de l'inauguration de la statue de la Liberté, "une foule de gens entassés dans les limites d'un appartement exigu de Brooklyn Heights".
Il est fait allusion de nombreuses fois à Brooklyn dans le roman. Plusieurs des personnages y résident :

 

Mr Vertigo :
Il n'y a qu'une seule allusion à Brooklyn dans Mr Vertigo ; c'est dans ce quartier, explique Esope, qu'a grandi maître Yehudi après être arrivé de Hongrie.

Tombouctou:
Brooklyn est le quartier dans lequel ont habité toute leur vie les parents de William Gurevitch. C'est dans l'appartement de sa mère que Willy et Mr Bones trouvent refuge durant les mois d'hiver.

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