Central Park



Place dans l'oeuvre : Cité de verre, La Chambre dérobée, Moon Palace

Cité de verre :
Central Park est cité lors de la lente déambulation de Quinn, juste avant qu'il ne s'installe devant le domicile de Virginia Stillman, vers la fin du roman.


Un peu plus loin dans le roman, on retrouve le parc, dans lequel Quinn, préfigurant Fogg, va déambuler :


Ce que l'on notera ici, c'est le sentiment de quiétude procuré à Quinn par Central Park. Poumon de New York, Central Park représente la nature chez Paul Auster, un - grand - coin de verdure au milieu du béton.

La Chambre dérobée :
Central Park est cité dans les souvenirs de jeunesse de l'ami de Fanshawe. Pour les deux jeunes garçons, Central Park a été une étape dans leur apprentissage de la vie, du moins pour Fanshawe :

  • "Je me rappelle m'être soûlé à sept heures du matin dans Central Park et avoir vomi partout sur l'herbe. Pour Fanshawe il s'agissait là d'une entreprise essentielle - un pas de plus pour se prouver - mais pour moi ce n'était qu'une chute sordide et pitoyable dans quelque chose que je n'étais pas."


Là encore Central Park annonce un thème important de Moon Palace : l'apprentissage, l'individu laissé seul avec lui-même dans un milieu (semi-)sauvage.

Moon Palace :
C'est dans ce roman que Central Park joue le rôle le plus important. En effet l'épisode de Marco Fogg vagabondant dans Central Park est l'un des passages clés du livre.
Le parc constitue d'abord pour Fogg un refuge où il peut se retrouver avec lui-même. Il est le remède à son besoin de solitude et d'introspection :

  • "Après cela, je couchai tous les soirs dans le parc. Il était devenu pour moi un sanctuaire, un refuge d'intériorité contre les exigences énervantes de la rue."


Central Park est un répit à la pression sociale :

  • "Le moindre geste étrange est immédiatement ressenti comme une menace. Parler seul à voix haute, se gratter le corps, fixer quelqu'un droit dans les yeux : de tels écarts de conduite peuvent déclencher dans l'entourage des réactions hostiles et parfois violentes."


Au sein du parc, MS Fogg considère la nature comme une amie ; il a les mêmes sentiments envers elle que Thoreau ou Whitman au dix-neuvième siècle : il ressent un esprit de communion et de bien-être entre la nature et lui :

Passez la souris sur les images

 

Pour Fogg, Central Park est un univers en modèle réduit, où toute la palette des sentiments semble être représentée : sympathie, haine, générosité ... et violence :

 

Lieu formateur, d'apprentissage, Central Park a aussi trait avec le thème hautement austérien du hasard :

 

Un peu d'histoire...

Central Park, ce sont 340 hectares de verdure au coeur de la ville de New York. Conçu par Frederic Law Olmstead et Calvert Vaux, celui qui s'y promène peut admirer une multitude de sentiers, de ponts qui s'harmonisent parfaitement avec le paysage ondulant naturel. Dans le parc, on trouve également des lacs artificiels, des taillis et des affleurements rocheux.

 

La construction du parc s'étend de 1859 à 1870. Elle a permis de réduire la crise économique de l'époque et d'attirer la population vers le nord de Manhattan, jusque-là plutôt rurale. Central Park est très fréquenté lorsque le temps est beau, surtout le week-end. Le parc s'étend, du sud au nord, de la 59e rue (Central Park South) à la 110e rue, et, de l'est à l'ouest, de la 5e Avenue jusqu'à la 8e Avenue (Central Park West). Une route de 10 km, appelée Central Park Drive, entoure le parc, disposant de voies cyclables et pour les piétons. Tout a été mis en oeuvre pour que les new-yorkais, lorsqu'ils se promènent dans Central Park, oublient qu'ils vivent dans l'une des villes les plus industrialisées au monde. Avec plus de 100 km de sentiers réservés aux piétons, Central Park est bien le poumon de la ville, une alternative à l'atmosphère polluée de la Cité de Verre!

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